Aveyron - France

L’actualité Saint-Cômoise

Février : Mise en sécurité du fronton de l'église

L'édification de l'église paroissiale, par agrandissement de la chapelle seigneuriale primitive, résulte d'un accord passé, en 1521, entre Guy de Castelnau, baron de Calmont et Antoine d'Estaing, évêque d'Angoulême, Dom d'Aubrac et Prieur de Saint-Côme. Mais, suite au décès de ce dernier, ce sera son frère, François d'Estaing, évêque de Rodez, qui en financera  la construction pour le compte de Jean d'Estaing, leur neveu commun qui en est devenu le prieur. Cette réalisation sera confiée à Antoine Salvanh, le talentueux architecte du clocher de la cathédrale de Rodez. Selon la communication présentée en 1863 par le comte d'Armagnac devant la Société française d'Archéologie, "la porte de cette église est divisée en deux baies en arc très surbaissé et encadré dans une arcade principale. Cette arcade présente ce mouvement que l'on ne trouve qu'au XVe siècle et dans la moitié du XVIe siècle et qui fait, dit M. de Caumont (éminent historien-archéologue du XIXe s.): que l'ogive ressemble à une accolade et résulte de deux courbes en doucine".

Malheureusement, cette façade occidentale, particulièrement exposée aux intempéries, subit tous les phénomènes d'érosion et ce, d'autant plus, que la pierre calcaire employée résiste mal au gel. L'eau s'infiltre dans toutes les fissures et provoque son éclatement. Cette situation a, lors de sa visite du  31 janvier dernier, fait l'objet d'un examen par M.P. Gintrand, le nouveau chef du service territorial de l'architecture et du patrimoine de l'Aveyron (Bâtiments de France). Il a pu constater la présence d'éclats de toutes dimensions tombés sur le parvis. En conséquence, il a vivement recommandé de faire procéder, rapidement, à la purge des accolades en ogive qui forment ce fronton. A la demande du maire, Bernard Scheuer, le tailleur de pierre,  Laurent Paudrat, s'est attelé à cette tâche. Il a installé un échafaudage sur cette façade pour lui permettre de vérifier la solidité des pierres sculptées, de combler les failles repérées et de nettoyer l'ensemble  en procédant à l'arrachage des herbes de toutes natures qui s'y sont implantées. Ces travaux d'urgence ne font que précéder les études qu'il est prévu de confier, sur les conseils du conservateur des "Bâtiments de France", à un architecte patrimonial, afin de constituer le dossier général de consolidation et de réhabilitation de cette église qui comporte de nombreux éléments classés à l'inventaire des Monuments historiques.